Vos questions
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Quelles sont les prérogatives de l’expert ?
- L’employeur ne peut s’opposer unilatéralement à la mission d’expertise. Il doit utiliser les voies de contestation énoncées ci-dessus.
- L’expert doit avoir accès aux locaux de l’entreprise et aux informations nécessaires à l’exercice de sa mission.
- L’expert est tenu de respecter une obligation de discrétion concernant les données et informations confidentielles, et de secret professionnel concernant les procédés de fabrication.
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L’employeur peut-il contester le recours à l’expert ?
- Le recours à l’expert peut être contesté par l’employeur devant le Tribunal de Grande Instance dans des délais raisonnables.
- La contestation peut porter sur l’opportunité de l’expertise (réalité ou gravité du risque, importance du projet..), l’étendue de la mission confiée à l’expert, le choix de l’expert ou le coût de la mission.
- En cas projet de restructuration et de compression d’effectifs, la contestation est portée devant le DIECCTE.
- Les frais de procédure sont supportés par l’employeur, y compris les frais d’avocats du CHSCT, même si l’employeur obtient gain de cause.
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Qui prend en charge les frais d’expertise ?
- Le CHSCT ne dispose pas de budget de fonctionnement.
- Les frais d’expertise sont à la charge de l’employeur même dans le cas où le juge la déclare injustifiée postérieurement à l’achèvement de l’expertise.
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Quelle procédure pour recourir à un expert ?
- La décision de recourir à un expert doit faire l’objet d’une délibération adoptée par un vote majoritaire.
- Seuls les membres élus participent au vote. L’employeur ou son représentant ne prend pas part au vote.
- L’expert désigné doit être agréé par le Ministre chargé du Travail.
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Dans quelles conditions le CHSCT peut il faire appel à un expert ?
- Lorsqu’un risque grave est constaté dans l’établissement dès lors qu’une situation de travail présente un danger objectif et caractérisé pour la sécurité ou la santé physique ou mentale.
- En cas de projet important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail, donnant lieu à consultation du CHSCT. Dans ce cas, l’expertise doit être réalisée dans un délai maximum de 45 jours.
- En cas de projet de restructuration et de compression d’effectifs donnant lieu à un plan de sauvegarde de l’entreprise. Dans ce cas, l’expertise doit être réalisée dans un délai maximum de 15 jours.
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Qu’est ce qu’un IPRP ?
L’Intervenant en Prévention des Risques Professionnels participe, dans un objectif exclusif de prévention, à la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’amélioration des conditions de travail. Dans ce cadre il assure, à la demande de l’employeur, des missions de diagnostic, de conseil, d’accompagnement et d’appui et communique les résultats de ses études au médecin du travail. Il est enregistré tous les 5 ans par la DIECCTE sur dossier (valable pour l’ensemble du territoire) sauf pour les salariés des Service Interentreprises de Santé au Travail. Il peut s’agir de personnes enregistrées individuellement (personnes physiques) ou d’entreprises (personnes morales). La liste est disponible sur ce site et celui de la DIECCTE.